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Brésil /Réunion mondiale sur l’éducation : La Ministre Mariatou Koné présente les modèles de financement innovants en Côte d’Ivoire.
Convenir d’un ensemble de stratégies, pour augmenter les investissements dans l’éducation et promouvoir des instruments de financement innovants pour le secteur de l’éducation afin de permettre l’accès à plus de financements de meilleure qualité, adaptés aux besoins des pays, en vue de lutter contre les inégalités et de combler les écarts de financement empêchant d’atteindre l’ODD 4, constitue l’un des trois objectifs de la réunion mondiale sur l’éducation qui s’est tenue, du 31 octobre au 1er Novembre 2024, à Fortaleza au Brésil.
En sa qualité de membre du Comité directeur de haut niveau pour l’ODD 4, la Ministre Mariatou Koné a pris part à deux panels, portant respectivement sur le financement de l’éducation et les financements innovants.
Présentant le modèle ivoirien, elle a indiqué que la Côte d’Ivoire ayant opté pour une éducation de qualité pour tous, des investissements importants sont faits par le Gouvernement ivoirien, sous le leadership du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, qui a inscrit l’éducation au cœur des priorités nationales. De ce fait, 4% du Produit Intérieur Brut (PIB) et 22 % du budget national sont consacrés au secteur de l’éducation.
La Côte d’Ivoire dispose de deux documents importants, à savoir le Plan Sectoriel pour l’Education et les recommandations issues des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA), qui ont dégagé quatre grandes priorités et quarante-deux leviers transformateurs. La feuille de route définit clairement les ressources financières à mobiliser aussi bien en interne qu’à l’extérieur auprès des partenaires techniques et financiers.
Toutefois, de nombreux défis sont à prendre en compte, notamment les situations imprévues du fait du nombre important de populations de pays voisins vivant en Côte d’Ivoire ou fuyant le terrorisme et les crises internes qui menacent leur existence.
Pour l’année 2024, par exemple, il faut noter que 20% des effectifs au primaire et 7,4 % au secondaire sont constitués d’élèves dont les parents résident ou ont trouvé refuge en Côte d’Ivoire pour les raisons citées plus haut.
Poursuivant, elle a indiqué que la Côte d’Ivoire, terre d’hospitalité, a pris des dispositions pour faciliter leur intégration dans le système éducatif national.
Pour améliorer davantage la qualité du système éducatif, une politique de financements innovants a été mise en place.
Il s’agit de la mobilisation de ressources auprès des partenaires bilatéraux et multilatéraux, du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D) avec un financement de l’Agence Française de Développement (AFD), du partenariat public-privé avec les industries cacaoyères et bien d’autres. C’est le cas de l’initiative CLEF (Child Learning and Education Facility).
Il s’agit également du Fonds à effet multiplicateur du Partenariat Mondial pour l’Education et du financement axé sur les résultats, le «PforR», qui permettent à la Côte d’Ivoire de bénéficier de financement à chaque fois qu’elle atteint ses objectifs en matière d’éducation.
Les rencontres ont enregistré la participation de la Directrice Générale Adjointe de l’UNESCO chargée de l’Education, Madame Stefania Giannini.