L’actualité politique au cours de ces dernières semaines semble baigner dans une certaine constance de récupération inavouée, marquée par des propos tendancieux visant à jeter le discrédit radical sur le système éducatif ivoirien, qui a connu beaucoup d’améliorations et d’innovations depuis l’accession à la magistrature suprême du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.
Il importe donc aux acteurs politiques d’actualiser leurs fichiers, de se mettre à jour ou de se "tropicaliser". La Côte d’Ivoire bouge, et les acteurs du monde éducatif sont chaque jour à la tâche pour apporter une touche d’embellie.

Impact des crises militaro-politiques sur le système éducatif
Au sortir des longues crises socio-politiques que la Côte d’Ivoire a connues, exacerbées par la crise postélectorale meurtrière de 2010, le système éducatif ivoirien en a payé le lourd tribut, avec notamment des problèmes liés à l’accès, aux infrastructures, à la qualité et à la performance. Des mesures urgentes ont été prises pour pallier et juguler ces problématiques essentielles. La priorité en la matière était la réalisation d’infrastructures scolaires, à savoir la construction d’écoles et de salles de classe pour absorber la quasi-totalité des élèves de Côte d’Ivoire.

Ainsi, la Côte d’Ivoire est passée de 294 collèges et lycées publics en 2011 à 902 en 2024, soit 608 collèges et lycées publics construits en seulement 13 ans, triplant ainsi le nombre de collèges et lycées depuis 1960. Les projets en cours permettront sans nul doute de juguler le gap, étant entendu que le Gouvernement de Côte d’Ivoire a maintenu la cadence de l’investissement en matière de réalisation d’infrastructures scolaires, afin de combler la totalité du besoin national. En outre, ce sont 114 collèges publics qui ont ouvert au cours de la rentrée scolaire 2024-2025, permettant ainsi d’accroître les capacités d’accueil au secondaire et d’améliorer davantage les ratios d’élèves par salle de classe.

Réduction des écoles en matériaux précaires
La réalisation d’infrastructures scolaires de qualité et répondant aux normes internationales constitue, en effet, une priorité pour le gouvernement ivoirien, qui ne ménage aucun effort en la matière.
L’existence de salles de classe provisoires en paille ou en matériaux précaires remonte à de longues dates, bien avant l’avènement du Président Alassane Ouattara au pouvoir. Ces salles de classe, qui se créent en dehors de la carte scolaire, ne respectent aucune norme en la matière et sont le fait de l’initiative de certaines populations voulant combler un besoin pressant de scolarisation de leurs enfants. Ces salles de classe existent depuis des dizaines d’années. En effet, déjà en 2011, on dénombrait 19.197 salles de classe en matériaux précaires au préscolaire et au primaire.
Depuis lors, le Gouvernement de Côte d'Ivoire en a fait une priorité parmi les priorités, afin d’assurer à tous les enfants de Côte d'Ivoire de meilleures conditions d’apprentissage. Les efforts du Gouvernement, sous le leadership du Président Alassane Ouattara, ont permis de réduire de manière considérable ce gap, qui est passé de 19.197 en 2011 à 7.970 en 2023, soit une baisse de 58,5%.

Par ailleurs, il est à noter que ce chiffre va encore baisser grâce au programme de construction initié dans le cadre du Programme de Renforcement du Système Éducatif de Base (PRSEB), une recommandation des États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA), qui bénéficie du soutien de la Banque Mondiale et du projet Child Learning for Education Facility (CLEF), lequel prévoit en 2025 la construction de près de 4.000 salles de classe. Par ailleurs, un Programme National de Réhabilitation des Infrastructures Scolaires est en cours d’élaboration par les services compétents du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) et ceux du Ministère des Finances et du Budget pour traiter définitivement le stock restant de salles de classe en matériaux précaires, qui représente moins de 4% de l’ensemble des salles de classe existantes (nous dénombrons 104.410 salles de classe publiques au préscolaire et au primaire).

Amélioration de l’accès des filles à l’éducation
L’accès des filles à l’éducation a connu des avancées notables depuis 2011. À titre d’illustration, l’indice de parité par sexe (Fille/Garçon) du Taux Brut de Scolarisation (TBS) au primaire s’est inversé en faveur des filles, passant de 0,86 en 2011 à 1,07 en 2024.
Cette tendance se poursuit au premier cycle du secondaire avec une plus grande représentativité des filles, grâce à la construction de nombreux collèges de proximité qui réduisent les distances à parcourir, véritables facteurs de décrochage scolaire. Pour rappel, de 2011 à 2024, ce sont au total 296 collèges de proximité qui ont été construits.
Par ailleurs, 15 lycées d’excellence pour jeunes filles avec internat, d’une capacité moyenne de 1 000 élèves, sont en construction, dont 10 sont déjà sortis de terre en 2023. D’ailleurs, en 50 ans d’existence, la Côte d’Ivoire ne comptait que 4 lycées d’excellence pour jeunes filles. Certes, la population ivoirienne est en pleine croissance, et les réalisations faites visent à équilibrer nécessairement les gaps.

Adéquation formation-emploi
Les États Généraux de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation (EGENA) ont recommandé la réforme des curricula. Cette réforme est entrée dans sa phase active depuis l’adoption des conclusions de ces assises. Ainsi, les programmes scolaires sont dans une dynamique de révision et de nouvelles disciplines s’y ajouteront, telles que l’enseignement des TIC et bien d’autres, afin d'améliorer les contenus de notre formation et de les arrimer aux compétences du XXIᵉ siècle.

Recrutement d’enseignants
Pour apporter des réponses aux problèmes de manque d’enseignants ou à leur mauvaise répartition sur le territoire national, ce qui existait avant 2011, le Gouvernement a pris des mesures importantes. Ainsi, en 2013, ce sont 3.000 professeurs qui ont été recrutés.
En moyenne, 5.000 instituteurs adjoints sont recrutés chaque année au Concours d’Entrée dans les Centres d’Animation et de Formation Pédagogique (CAFOP). Il faut noter également que, dans le cadre de l’Année de la Jeunesse, un recrutement exceptionnel de 7.000 jeunes a été fait en 2023, puis 6.000 en 2024.

Matériels didactiques
Soucieux du bon fonctionnement de l’institution scolaire, le Gouvernement multiplie depuis 2011 les actions en vue d’améliorer les apprentissages, notamment à travers la distribution gratuite de manuels et kits scolaires aux élèves du primaire et l’équipement des établissements en matériels didactiques et ressources pédagogiques innovantes.
Ces éléments, bien que non exhaustifs, devraient permettre aux uns et aux autres de mettre leurs fichiers à jour.
Tous les champs d’intérêts qui ne s’inscrivent pas dans cette dynamique actuelle ne sont que de vaines récupérations politiciennes. Peu importe nos choix, nos convictions, notre engagement politique, l’éducation doit être au-dessus de toute mêlée.

Qu’à cela ne tienne, il serait judicieux de prendre attache avec le MENA pour d’éventuelles informations actualisées avant toute déclaration impertinente et tendancieuse. L’École transcende nos ambitions individualistes et populistes.

Le SERCOM DU MENA